Manguier et branches de palmiers
Haïti est secouée par toutes sortes de séismes : politique, sociétal et terrestre, une fois encore. Leogane, où nous avons reconstruit – et continuons de soutenir - une école et une église après la catastrophe de 2010, a cette fois été épargnée. Mais Les Cayes et Cavaillon sont détruites. Là même où nous avions apporté une aide après l’ouragan de 2016 et implanté une église. Les fonds envoyés immédiatement par ACP permettent à notre partenaire, le pasteur Milien, d‘apporter une aide d’urgence.
De l’eau pour survivre Le pasteur Milien écrit : « Sur la route de Cavaillon, nous nous sommes arrêtés presque dans chaque ville pour distribuer de l’eau. Nous avons trouvé des installations hydrauliques défectueuses et des sources boueuses. Lorsque nous sommes enfin arrivés à bon port, le spectacle qui s’offrait à nous était déchirant : la ville est totalement détruite. »
Une église sous le manguier « Notre nouvelle communauté à Cavaillon ne peut plus célébrer ses cultes à l’école. À cause des fissures dans les murs, le risque est grand que le bâtiment s’écroule sur les occupants en cas de répliques. On se rassemble alors sur le terrain où l’église doit être construite, à l’ombre d’un manguier. Le gros œuvre n‘a guère été endommagé, mais les répliques sismiques retardent la construction. »
Des abris faits de branches de palmiers « Mon cœur est lourd quand je pense aux 150 familles qui vivent sous des abris improvisés faits de branches de palmiers », écrit le pasteur Milien. « Imaginez-vous, vous êtes une mère de deux filles de 13 ans et 11 mois. Votre belle maison est soudain détruite et tout ce qui vous reste sont les habits que vous portez. Pour une nouvelle ‹ maison ›, il n’y a à disposition que des bâches en plastique et des branches de palmier. Votre ‹ lit ›, c’est l’herbe, à même le sol. Vous dormez à peine parce que vous vous faites du souci pour vos enfants. Vous vous sentez démunie. C’est un exemple que j’ai rencontré maintes fois. Mon cœur est brisé. »
Assistance bloquée « Il manque des médicaments, de l’eau, des abris, des médecins. L’aide de Port-au-Prince stagne à cause des bandits de grand chemin. Nous avons aussi été attaqués par des hors-la-loi, mais Dieu nous a protégés. » Ces problèmes mentionnés par le pasteur Milien ne sont pas nouveaux. « Onze jours après la catastrophe, les gens sont toujours dans la rue. L‘aide internationale annoncée dans la presse n‘est pas encore arrivée auprès de la population. »
La description débouche sur un appel urgent : « Pensez à nous ! Priez pour la protection et pour avoir les moyens d’apporter une aide ici. » Le pasteur Milien prévoit un projet qui permettra aux victimes d‘avoir un nouveau toit sur la tête. Aidez-nous à nous tenir aux côtés des personnes éprouvées de tous côtés en Haïti.
