26. Mai 2023

Les traces de la mort

ÉTHIOPIE
Des animaux morts, des pâturages desséchés, des sols durs comme de la pierre : la sécheresse qui sévit depuis des années dans le sud de l’Éthiopie a laissé des traces dramatiques, visibles partout. Mais ACP apporte une aide durable.

Seuls les camps de réfugiés prospèrent - en tant que lieux de refuge pour les éleveurs qui ont perdu tous leurs biens. Plus de trois millions de bêtes sont mortes depuis le début de la période de sécheresse. 60 000 familles fuient la misère de leur pays d’origine, à la recherche du minimum pour survivre et prendre un nouveau départ.

Sortir de la pauvreté
ACP entretient depuis des décennies une relation étroite avec le mouvement pentecôtiste éthiopien, la Full Gospel Believer’s Church. Des milliers de personnes viennent chaque année à la foi en Jésus-Christ grâce aux évangélistes que nous soutenons. Le nombre d’enfants qui reçoivent la perspective d’une vie autodéterminée grâce aux parrainages des organisations humanitaires des deux pays se chiffre également en milliers.

Il était donc logique de répondre à l’appel à l’aide d’urgence de nos amis éthiopiens pour les personnes souffrant de la sécheresse dans la région de Borana. Une visite commune dans cette région-là a été organisée immédiatement et a permis de se faire une idée de la situation catastrophique. Il avait plu la semaine précédente. Mais le peu de verdure qui est apparu n’était que « cosmétique ». Les autorités régionales sont confrontées à un double défi : assurer à court terme la survie des personnes en détresse et créer de nouvelles perspectives à long terme. Au vu de la situation climatique, le retour dans leurs villages ne semble pas être une option pour les personnes déracinées. Il est plutôt nécessaire de se construire une nouvelle existence dans les environs des marchés centraux locaux.

Une aide globale
L’aide que nous avons mise en place entre-temps s’attaque à ces deux aspects. En coordination avec les autorités régionales compétentes, nous prenons en charge à court terme l’approvisionnement des personnes dans le besoin dans un camp situé près de la frontière kényane, pour une durée initiale d’un mois. 1500 personnes recevront de la farine de blé, des haricots et de l’huile alimentaire. De plus, 1000 futures mères et mères allaitantes recevront des compléments alimentaires.

Le coordinateur de l’aide humanitaire de la région administrative nous présente les aspects durables : « Il y a les enfants dans les camps qui ne peuvent actuellement pas aller à l’école. Ensuite, les adultes devraient être formés à la création de petites entreprises. Enfin, des chèvres aideraient les gens à élever de nouveaux troupeaux et à redevenir autosuffisants. » Cela ressemble beaucoup à la description de nos projets de parrainage, que nous soutenons sur 18 sites à ce jour, rien qu’en Éthiopie. La prise en charge des frais d’enseignement, d’uniformes et de matériel de travail permet aux enfants d’aller à l’école. Ils reçoivent également de la nourriture, des soins médicaux et un accompagnement social.

Des centaines de chèvres ont déjà été remises à des personnes en détresse. Aujourd’hui, les ongulés en sont à leur quatrième génération et font le bonheur de toujours plus de familles : la première descendance féminine est rendue au projet et profite à d’autres. Des groupes d’entraide et des prêts à la création d’entreprises aident les familles de nos filleuls à voler de leurs propres ailes. Et comme les projets sont situés dans l’environnement ou sur le terrain d’une paroisse de la dénomination Full Gospel, il est possible d’inviter les enfants à l’école du dimanche et les proches aux cultes.

Dieu comme coordinateur
« Par hasard », on nous a également recommandé de visiter un camp près de la ville de Dubuluk, facilement accessible. Il s’est avéré qu’une communauté chrétienne avait été fondée deux ans auparavant à proximité de ce camp. Elle compte aujourd’hui 40 membres et possède un terrain d’un hectare : suffisamment de place pour construire l’infrastructure nécessaire au projet. Nous reconnaissons avec gratitude la direction de Dieu et mettons en route le projet de parrainages à Dubuluk. Nous constatons régulièrement que l’implantation d’églises et les projets sociaux se complètent et se renforcent mutuellement.

Un rêve n’est pas encore réalisé : si un puits était creusé sur ce terrain, si l’agriculture était pratiquée et si les environs étaient approvisionnés en eau dont ils ont un besoin urgent, le projet, la commune et de nombreuses autres personnes pourraient en profiter énormément. Le projet espéré subit un coup de frein : il faudrait forer à deux cents mètres de profondeur. Les 100 000 euros nécessaires ne peuvent actuellement pas être couverts par le budget du projet.

Mais Dieu peut aussi « coordonner » l’arrivée des fonds nécessaires et faire en sorte qu’une nouvelle vie naisse là où régnait auparavant la mort.



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