Alerte rouge pour les chrétiens
Les dramatiques images des gens désespérés à l’aéroport de Kaboul sont suffisamment connues. Ces gens savent trop bien ce que la prise de pouvoir par les talibans signifie : la terreur et la violence, l’oppression des femmes et des minorités, les mariages forcés et les exécutions sommaires.
Chrétiens dans le viseur
Les chrétiens afghans sont particulièrement en danger. Ils craignent pour leur vie et fuient loin de leur village. Bibles et autres matériels chrétiens sont rapidement dissimulés, détruits ou désinstallés des téléphones portables.
Peu après la prise de pouvoir, les premiers rapports ont filtré disant que dans certains villages, les talibans vont de maison en maison pour trouver les chrétiens et tous ceux qui auraient travaillé avec le gouvernement, des ONG ou des organisations internationales. Ces gens risquent la prison, voire la mort. À travers le monde entier, des chrétiens prient pour les frères et sœurs, et cela ne reste pas sans effet, comme le rapporte Achmed*, responsable d’un groupe de chrétiens afghans.
Sous la protection divine
« Il est arrivé à mes oreilles que les talibans de mon village organisaient des razzias pour repérer les personnes suspectes. J’ai immédiatement supprimé tous les ‹ chats › et caché le matériel chrétien. » Les terroristes s’approchaient de la maison d’Achmed lorsqu’ils se sont arrêtés deux habitations plus haut. Il en est convaincu : « Ce n’est pas un hasard, c’est la protection de Dieu ! »
Officiellement, il n’y a pas d’église ni de communauté chrétienne en Afghanistan. Mais au cours des dernières années, durant la période de présence des forces internationales, beaucoup d’Afghans ont trouvé la foi en Jésus-Christ et ont rejoint une communauté. Sous le régime taliban, ils risquent la peine de mort. Les responsables d’églises nous demandent de prier pour eux, afin qu’ils aient la sagesse nécessaire pour les prochaines étapes qui pourraient être une question de vie ou de mort.
Sagesse et direction d’importance capitale
« Le pire pour moi est de n’avoir pas de réponse à donner à mes ‹ brebis › quand ils me demandent : ‹ Que devons-nous faire ? › ou ‹ Où devons-nous aller ? › », confie le responsable d’une église souterraine. « La situation est très risquée et les informations peu fiables. Nous avons vraiment besoin de la sagesse d’en-haut. »
Malgré la menace croissante des talibans, beaucoup d’Afghans ont été surpris par la vitesse à laquelle tout ceci s’est produit. Ils espéraient beaucoup des discussions de paix au Qatar – en vain, puisque celles-ci ont échoué. En conséquence, la migration interne est désormais élevée. Les fuyards vivent sous des tentes ou à ciel ouvert, constamment exposés à la faim. Grâce à des contacts intérieurs, ACP a pu organiser l’approvisionnement en nourriture et vêtements pour 200 familles et 150 enfants en bas âge. Dès que d’autres canaux humanitaires s’ouvriront, nous apporterons davantage de ressources et d’offres dans le pays. Le soutien aux réfugiés afghans en Ouzbékistan est en place ; au Pakistan, cela s’organise (notamment dans le cadre du Réseau d’Espoir).