18. Mars 2022

Afghans pour Jésus

PAKISTAN I AFGHANISTAN
C’est le milieu de la nuit. Deux individus fortement armés se dressent devant la porte. Ils veulent pénétrer dans une maison où se trouvent 37 chrétiens. Le cauchemar est bien réel : les talibans ont découvert l’une de nos résidences secrètes dans le Baloutchistan.

Mais nos courageuses sentinelles non moins armées parviennent à arrêter le duo dans leur projet. Les repoussés menacent de revenir avec des renforts. Nous évacuons les chrétiens lors d’une nuit de brouillard. Les talibans reviennent, mais plus personne n’est là.

La province du Baloutchistan dans l’ouest du Pakistan, est une zone dangereuse. Plus de la moitié des habitants sont talibans. Ceux-ci sont bien reliés les uns aux autres et avec leurs « cousins » afghans. Ici à Quetta, nous fournissons nourriture et articles d’hygiène à mille personnes qui ont fui l’Afghanistan lors de la prise de pouvoir des talibans.

Statut légal Parmi les fuyards, on compte 208 chrétiens ; ceux-ci reçoivent un suivi plus attentif. Nous les avons emmenés dans des « safe houses » (maisons sécurisées). En plus d’une sécurité particulière et de l’approvisionnement nécessaire, nous cherchons à leur fournir des papiers afghans, ce qui leur permettrait d’obtenir le statut officiel de réfugiés. Donc de travailler et d’envoyer leurs enfants à l’école.

Ou de quitter le pays
La plupart veulent partir, ils ont de la famille aux USA, en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Ceux qui n’ont pas les moyens de poursuivre leur route, doivent se reconstruire ici au Pakistan. Nos partenaires tentent malgré tout d’encourager quelques chrétiens à retourner en Afghanistan quand la situation se sera un peu tassée. Car là-bas aussi, l’Évangile doit être apporté à la population. D’autre part, on sait bien ce qui pourrait leur arriver s’ils le faisaient. C’est une épreuve de force.

Poursuivre sa route, retourner ou rester ?
La motivation à retourner est déclenchée par le biais d’une école de disciples. Souvent, ce sont de jeunes réfugiés qui font connaissance avec Jésus au travers de notre travail. Nos partenaires espèrent que certains prendront à cœur cet appel de retourner dans leur patrie pour partager la Bonne Nouvelle à leurs concitoyens.

Pour le bien de la cause, quelques chrétiens afghans sont également prêts à rester au Pakistan et donc à renoncer à poursuivre leur route. Mais bien sûr, ils risquent à court ou long terme, d’être découverts par les talibans. Nous soutenons ces chrétiens, entre 40 et 100 personnes : nous leur fournissons la sécurité et le logement jusqu’à ce qu’ils soient à nouveau autonomes.

Danger permanent
Nos partenaires locaux avec qui ACP a fondé la Goodwill Foundation font un super travail dans le soin porté aux réfugiés. Pour les soutenir, quelques églises de la région ont libéré des pasteurs et des équipiers. Ceux-ci sont en danger et sous stress permanent à Quetta. Un colonel pakistanais à la retraite est le directeur de la Fondation. L’homme a derrière lui une carrière sans précédent : après neuf ans dans l’armée, il a été le responsable de la sécurité pour l’ambassade des États-Unis et personne de référence pour l’ensemble du dispositif de sécurité lors de la venue de présidents américains en visite officielle. Rien d’étonnant à ce que sa notoriété soit grande et son réseau énorme. Les deux sont très utiles pour notre travail parmi les réfugiés. Vingt chrétiens iraniens ayant reçu un appel pour l’Afghanistan ont également rejoint notre équipe. Trois d’entre eux témoignent :

Ida: Trois rêves de Jésus
« En 2015 Jésus m’est apparu en rêve : j’étais enfermé dans une cage et ne pouvais me libérer. Soudain, quelqu’un est apparu et a dit : ‹ Je vais t’aider, je suis Jésus. › J’ai eu ce rêve trois nuits de suite. Après cela, j’ai accepté Jésus dans mon cœur. Le but de ma vie est maintenant d’aider les gens à rencontrer Jésus. Avec les paquets alimentaires d’ACP que nous distribuons, je suis en contact avec 100 personnes. Je travaille d’arrache-pied afin qu’elles fassent la connaissance de Jésus. »

Sonny : Parler du Prince de la Paix

« J’ai consacré ma vie au partage de l’Évangile. Déjà en Iran mon appel s’adressait aux Afghans. En 2017, je me suis procuré un visa pour l’Afghanistan, mais mon église ne m’a pas autorisé à faire ce voyage. J’ai commencé à prier instamment pour une porte ouverte pour l’Afghanistan. Ce pays est constamment en guerre, au combat. Nous devons parler aux gens là-bas de Jésus le Prince de la Paix ! Je suis reconnaissant de pouvoir travailler aujourd’hui parmi les réfugiés afghans dans le nord-ouest du Pakistan. »

Raffat : Gagner des familles pour le Christ
« J’ai rencontré Jésus en Iran. Il s’est assis en face de moi à table et m’a dit : ‹ Tu vas annoncer la Bonne Nouvelle à de très nombreuses personnes. › Je travaillais parmi les étudiants et j’ai pu conduire 150 adolescents iraniens à Christ. Pour cela, j’ai été arrêté et expulsé vers le Pakistan. Ici, j’ai travaillé pour des ONG séculières. Mais j’ai abandonné ces emplois lucratifs pour suivre mon appel et suis tombé dans la pauvreté. Mais Dieu m’a donné la force de remplir mon mandat, quoi qu’il advienne. En fait, je voulais retourner en Iran. Mais maintenant, il y a tellement d’Afghans qui affluent au Pakistan ! Actuellement, je m’occupe de 25 familles de réfugiés. L’une d’elle a déjà accueilli Jésus. Je reste donc ici afin de gagner les 24 restantes à Jésus. »




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